Susan Sarandon

Née à New York le 4 octobre 1946 dans une famille de neuf enfants, Susan Tomalin (c'est son vrai nom) s'initie tout d'abord à la danse durant ses études secondaires au lycée Edison, puis entre à l'Université Catholique de Washington, où elle suit des cours de mathématiques, de philosophie et... de stratégie militaire ! 

Elle rejoint ensuite la troupe des Garrick Players de Georgetown, où elle fait la connaissance de son premier mari, le comédien Chris Sarandon, dont elle prend définitivement le nom. 

Après avoir interprété la jeune fugueuse de Joe, c'est aussi l'Amérique, elle tourne aux côtés d'Anthony Perkins dans Lovin' Molly, de Sidney Lumet, et révèle ses dons comiques en jeune oie blanche fraîchement mariée dans le fameux Rocky Horror Picture Show. 

Elle tient ensuite la vedette de La petite, de De l'autre côté de minuit et du Roi des Gitans. En 1981, elle reçoit une citation à l'Oscar pour son interprétation dans Atlantic City, pour lequel elle avait retrouvé Louis Malle. 

Elle fera la même année son retour triomphal sur scène dans "A Coupla White Chicks Sitting Around Talking", bientôt suivi d'"Extremities" et de "An Evening With Richard Nixon". Les années 80 seront marquées par son duo sanglant avec Catherine Deneuve dans Les prédateurs, puis par son trio ensorcelant avec Cher et Michelle Pfeiffer dans Les sorcières d'Eastwick. 

Enfin, 1991, marque la consécration suprême avec Thelma & Louise, de Ridley Scott, qui remporte un succès considérable dans le monde entier. 

Désormais épouse du comédien Tim Robbins, elle apparaît brièvement en journaliste télé dans la première réalisation de celui-ci, Bob Roberts, puis tient la vedette de La dernière marche, le rôle d'une nonne qui accompagne un condamné à mort pendant ses derniers mois de vie. 

Après trois citations à l'Oscar (Thelma & Louise, Lorenzo et Le client), ce rôle lui permet d'obtenir enfin celui de le Meilleure actrice.

Comédienne exigeante, qui sait se faire rare avec une prédilection pour les rôles de femmes fortes à l'écoute de soi et des autres, Susan Sarandon est sans doute l'une des actrices les plus chaleureuses et sympathiques de sa génération. 

Après L'heure magique, en femme mourante obligée d'accepter la nouvelle femme de son mari dans Ma meilleure ennemie, elle est aujourd'hui une mère fofolle dans le nouveau film de Wayne Wang, Ma mère, emoi et ma mère, et, incidemment, est prise en otage par un tendre voyou dans le road-movie HBO (distribué en salles en France) Les fugueurs. 

On attend toujours son apparition dans le troisième film de son Tim Robbins, Cradle Will Rock, où elle incarne l'émissaire culturelle de Mussolini à Hollywood.

FILMOGRAPHIE